Si le violon est le roi des instruments en musique
traditionnelle
québécoise, l'accordéon en est sûrement le prince. C'est un instrument
relativement moderne — inventé en Autriche en 1829. Ce seraient un
couvent des ursulines de Québec qui aurait importé le premier accordéon
chez nous, en 1843, et c'est en 1895 qu'un dénommé Odilon Gagné débute
la fabrication artisanale d'accordéons au Québec — la Maison Gagné et
frères est d'ailleurs toujours en affaire aujourd'hui. Pour les
férus d'histoire, un article très étoffé sur les orgines de l'accordéon
au Québec se trouve sur le site de Mnémo (ici).
Il faut noter qu'on joue surtout ici
de l'accordéon diatonique à 10 boutons et le l'accorédon à bouton à
deux rangées. Le Québec compte
d'ailleurs d'excellents
facteurs de ce type d'instrument dont les plus fameux sont à Montmagnie
— où se tient tous les ans le Carrefour
mondial de l'accordéon. Si vous voulez tout savoir sur l'accordéon,
je vous recommande le site Accordéon
101.
À mon humble avis, LE
grand maître de cet instrument est
incontestablement Alfred
Montmarquette — bien que, à bien y penser, Tommy Duchesne ne laisse pas sa
place. Leurs successeurs sont Marcel
Messervier et Philippe Bruneau.
Y'a aussi des petits jeunes qui gardent la tradition bien
vivante. Écoutez Alexandre Caron (qui doit bien n'avoir que quinze ans)
jouer Le
p'tit bal à l'huile.